Le projet en détails

  1. Le projet « jardin partagé de l’Hivernerie »
  2. Contexte du projet de jardins partagés et collectifs
  3. Gouvernance et pilotage opérationnel du projet

Le projet « jardin partagé de l’Hivernerie

Né en 2021, le projet de « Jardin de l’Hivernerie » s’inscrit dans une volonté des acteurs éducatifs de sensibiliser les enfants et leurs parents aux enjeux liés à la protection de l’environnement, tout en les sensibilisants à une alimentation saine est variée.

La Maison des jeunes et de la Culture (MJC) de Gourdon porte le projet aux côtés de la Crèche « écoute s’il joue » et l’école de l’Hivernerie. L’idée est de mettre en place des ateliers de jardinage et de découverte autour du jardin. En tant qu’association de l’éducation populaire et espace de vie sociale, la MJC cherche à multiplier les lieux de rencontre, de partage et de transmission entre les habitants du territoire.

Sur le terrain que la municipalité met à notre disposition près de l’école l’Hivernerie, le projet est de co-construire un lieu dans lequel interviendront les enseignants et les animateurs du centre de loisirs. Le but est de faire découvrir aux enfants, à travers des activités de jardinage, une approche innovante, respectueuse de la biodiversité et tournée vers le futur. Il s’agit de leur faire prendre conscience de la nécessaire prise en compte de la globalité de l’environnement et d’une vue à long terme.

Ce terrain est géré et entretenu par la MJC, l’école l’Hivernerie et la crèche écoute s’il joue. Du fait de la contrainte de l’année scolaire, les enseignants ne sont actuellement pas en mesure d’assurer la continuité et la pérennité des plantations effectuées, notamment durant les vacances scolaires. La participation du centre de loisirs à un jardin partagé permettra d’assurer une forme de continuité à travers les saisons et au-delà des cohortes d’élèves qui passent à l’école. De plus, un travail hors temps scolaire avec l’ALSH, mais aussi avec d’autres intervenants, permettra aux enfants de prolonger ce contact avec le jardinage, en famille et sur leur temps de loisirs. Enfin cette thématique universelle permettra de travailler le lien inter-générationnel. 

Des animations s’y tiennent sur les temps scolaires, péri-scolaires, mais aussi les week-ends pour des activités en famille!

Les investissements prévus par les différents partenaires visent tous à améliorer l’accueil des visiteurs, à développer les techniques et à enrichir les propositions.

En 2020, suite à la pandémie de COVID 19 et à la crise économique qui en résultat, le gouvernement mit en place le plan de relance  « France 2030 », visant ainsi une relance de l’économie Française. Ce plan permet notamment d’accélérer les transformations écologiques, industrielles et sociale du pays. Il vise ainsi une France plus durable, plus solidaire et plus compétitive d’ici à 2030.
C’est dans ce cadre que la Direction Départementale des Territoires du Lot a lancé un appel à projet concernant la création de Jardins Partagés, financé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. La MJC a répondu à cet appel en tant que porteuse du projet en s’associant avec les jardins partagés déjà existants sur Gourdon. Ainsi les jardins partagés de la Clède, les jardins des Tanneries, l’abeille en Bouriane/rucher école, l’école de l’Hivernerie et la MJC ont monté un dossier commun, regroupé sous le nom des « jardins partagés et collectifs à Gourdon », afin de promouvoir une alimentation saine, une reconnexion au cycle du vivant et faciliter l’accès pour tous-tes à des espaces de jardinage.

L’objectif général de ce projet est de « Recréer le lien et la compréhension entre la nature et l’humain »

En effet, le constat est fait qu’au fil des dernières générations, les êtres humains sont de moins en moins en contact avec la nature puisque regroupé au sein de pôle urbain. Or, il ne s’agit pas seulement de cela, car au sein même des milieux ruraux, les habitant.e.s portent de moins en moins attention à leur environnement. On peut notamment observer une perte de repère concernant le cycle du vivant, tant du point de vue de la temporalité que dans l’acceptation de « la mort ». Cette fin d’une chose qui permettra le renouveau sous une autre forme… notion induisant inévitablement humilité et résilience face à notre environnement. De plus, cet éloignement du lien avec la nature se lit à travers l’oublie généralisé de notre place dans l’écosystème naturel, de notre interdépendance avec les autres êtres vivants.          
Gustave-Nicolas Fisher dans « la psychologie sociale » fait remarquer que dans les sociétés traditionnelles existait une conscience collective forte et une division du travail faible, tandis que dans nos sociétés industrielles, nous avons désormais une conscience collective faible et une division du travail forte. Si la notion de travail est désormais rattachée à un moyen de subsistance pécunier souvent dénué de sens, il est avant tout un moyen de subvenir à ses propres besoins vitaux.            
Le fait, au travers d’un collectif, de s’unir pour s’entre-aider et répondre collectivement à nos besoins, a longtemps été le principal vecteur de lien social. Seulement, nos sociétés modernes, à force d’hyperspécialisation et de parcellisation du travail, tendent à faire perdre tout sens à celui-ci, tout en faisant perdre le sens de ce qui nous fait « faire société ». Les individu.e.s sont, pour reprendre l’expression de Simone Veil, « déraciné.e.s », déconnecté.e.s de leurs capacités à savoir répondre à leurs besoins vitaux. Il devient donc urgent, dans notre société, d’un retour à ce qui est « en commun », par la prise en compte de l’interdépendance de l’humanité et du vivant.

Les enfants étants les citoyen.ne.s de demain, il nous semble important de leur transmettre dès le plus jeune âge ces valeurs de vivre ensemble et de respect de leur environnement. En soit, de leur transmettre les valeurs de l’écologie, comprises comme « la science qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. »

Or travailler avec les enfants permet aussi d’impliquer les familles, et de leur faire réfléchir elles aussi à leurs habitudes. Inclure les familles dans la réalisation d’un jardin permet, outre le fait de créer un moment de partage et de socialisation, de les sensibiliser aux principes d’une alimentation plus saine.

Le jardin se veut donc un lieu de découverte et d’expérimentation, qui permette à chacun.e de grandir au contact de l’autre et du monde.


Contexte du projet de jardins partagés ou collectifs

Le projet de jardins partagés et collectifs à Gourdon rassemble plusieurs associations locales. La MJC, L’école de l’Hivernerie, Les jardins de la Clède, les Jardins des tanneries et le Rucher école L’abeille en Bouriane. Les associations déjà existantes ont souhaité acquérir du matériel pour compléter leur installation, tandis que la MJC a proposé la création d’un projet de jardins partagés en 3 volets :

  • La création de carrés de jardins sur le tour de ville Nord de Gourdon. Ainsi les habitant.e.s du centre n’ayant pas de jardins pourraient cultiver les parcelles de ces carrés et se retrouver pour des moments conviviaux.
  • La création avec l’école de l’Hivernerie d’un jardin pédagogique à destination des enfants de l’école et du centre de Loisirs ALSH « les Courtes Pattes », ainsi que des familles.
  • La mise en place d’animation de plantation sur les balcons et les terrasses, en privilégiant les habitant.e.s des logements sociaux.

Le projet, visant à fédérer les acteurs locaux autour des valeurs communes de convivialité, de partage et de mixité social, a été validé par le conseil municipale. Une subvention a, en conséquent, été allouée au projet. La mairie de Gourdon a mis à disposition un terrain jouxtant l’école et le centre de loisir d’une superficie de 20m2 ainsi qu’un espace pour les carrés potagers du tour de ville. Ces espaces se situent dans des secteurs différents de ceux déjà concernés par les jardins existants et permettrons ainsi de toucher un nouveau public.

Le projet a donc plusieurs objectifs :

  • Dans un contexte post confinement, il nous semble important d’offrir des espaces verts et ouverts aux habitant.e.s de Gourdon ne possédants pas de jardin ou d’espace où travailler la terre.
  • La création de lien social entre les habitant.e.s au travers de leur environnement en construisant quelque chose collectivement, par l’entraide et le faire ensemble.
  • La sensibilisation des citoyen.ne.s aux enjeux liés à l’écologie, au développement durable et à la transition agroécologique. Œuvrer ensembles à la protection de l’environnement et de la biodiversité.
  • La réappropriation de l’espace public par les habitant.e.s afin de s’émanciper et de redevenir acteurs de leur citée. 
  • Réapprendre l’art de cultiver des ancien.ne.s, se former à la permaculture et aux techniques de jardinages respectueuse de l’environnement, et ce afin de changer nos modes d’alimentation pour revenir vers une production plus locale et durable.
  • Favoriser les relations intergénérationnelles, en permettant aux ancien.ne.s de transmettre leur savoir de la terre et leurs savoir-faire aux jeunes générations.
  • La création de liens entre les acteurs de l’enfance grâce à un projet commun.

La structure la plus ancienne sur notre ville est l’Association du jardin partagé de la Clède. Implantés depuis 2011 sur un terrain communal dans le quartier de l’hôpital, les jardins s’étendent sur 1600m2, comptent 44 parcelles et concernent 32 familles de jardiniers et une dizaine de membres associés. Ils drainent une population d’adultes et d’aînés et interviennent, entre autres, auprès des habitants de la résidence séniors des Hermissens.

Sur le terrain communal jouxtant ce jardin, il y a une zone humide, un verger et un rucher, installé en tant que rucher-école depuis 2018. Le rucher compte 87 adhérents. Ce nombre est en constante augmentation, attestant de l’intérêt croissant de la population pour le rôle des abeilles et du caractère urgent de leur protection. Il a acquis une structure type Algéco de 60 m2 pour accueillir les adhérents et dispenser des cours théoriques. 10 ruches ont été installées pour dispenser des cours pratiques. 

À l’autre bout de la ville, se trouvent d’autres jardins partagés : les jardins des Tanneries créés en 2016 et nés de la volonté de 4 personnes du quartier qui voulaient valoriser un terrain abandonné depuis de nombreuses années. Après avoir proposé le projet à la Mairie, les jardins ont débuté en 2016 (dans le cadre de la loi 1901). L’association occupe un terrain de 1206 m², réparti entre 15 parcelles de 36 m² chacune dont 2 collectives et compte 13 adhérents. Un composteur a été installé par le Symictom, ce qui a permis d’être initiés au recyclage des déchets verts. En 2020, avec l’aide de la Mairie, l’association a pu installer un abri de jardin.

À ces lieux déjà existants s’ajoute l’école de l’Hivernerie, qui travaille depuis de nombreuses années sur des thématiques autour du jardin et qui a des carrés potagers dans sa cour. Selon les années, 70 à 80 enfants sont concernés par cet apprentissage. Plusieurs axes de travail ont été travaillés : Équilibre alimentaire avec les familles d’aliments, en partant des menus de la cantine et du jeu de cartes Croc’saisons , Saisonnalité et proximité : d’ou viennent les aliments que je mange ? de quelles plantes, de quel animal ? Viennent-ils de loin ou de la ferme à côté ? Est-ce qu’on en trouve en cette saison ? , Compostage à l’école en partenariat avec le SYDED et le restaurant scolaire , l’école travaille en partenariat avec La main à la pâte, Bio46, SYDED et LPO.

 À ces jardins et activités déjà en place viendra se greffer le projet de la Maison des Jeunes et de la Culture de Gourdon. Ce projet se décline sur trois axes : plantations sur les balcons et les terrasses en privilégiant les habitants des logements sociaux, création d’un jardin en direction des enfants des écoles, création d’un jardin ouvert à tous les habitants de la butte médiévale sur les parterres du tour de ville nord.Les secteurs d’implantation visés sont différents des secteurs déjà concernés par les jardins existants et le public potentiellement touché est également nouveau.

Tout cela permettra un maillage plus large sur notre ville et aussi la mise en place d’une collaboration étroite entre tous les partenaires.

Gouvernance et pilotage opérationnel de la démarche

Le porteur du projet est la MJC de Gourdon. 

La coordinatrice du projet est Lila Baillia, animatrice environnement à la MJC

La MJC et les partenaires organiseront des réunions régulières afin de faire le point sur l’avancée du projet, d’ajuster le calendrier, dans un esprit de coopération et de partage.

Coût global du projet :

Le coût global est de : 14 199 euros.

La subvention sollicitée est de 10 000 euros.

Laisser un commentaire